Les grands travaux des castors

      Les barrages    

Ces constructions peuvent atteindre des dimensions impressionnantes. En Amérique du Nord, un barrage de 50 m de long et de 2 m de hauteur n'est pas rare. Dans le New-Jersey, le plus long barrage du monde atteint même 1,2 km.

La structure d'un barrage est d'une grande simplicité. Le barrage apparaît comme un tapis étanche relevé à 45° et soutenu par de forts rondins relevés perpendiculairement à la surface de ce tapis. Un barrage n'est jamais fini : le castor colmate sans cesse les fuites éventuelles avec de la boue ou des branchages.

Dans les petites rivières, le premier barrage est souvent tout à fait fortuit. En effet, les branchages délaissés par le castor ont vite fait de s'entasser dans un coin où le courant est moindre et où des rochers les retiennent. Le castor ne se fait alors pas prier pour continuer la construction.

On peut se demander pourquoi le castor est le seul rongeur aquatique à construire des barrages. Les ragondins qui participent assez souvent à la construction des barrages avec les castors (quand ceux-ci occupent le même territoire) colmatent une brèche à partir de l'aval, c'est-à-dire sans aucune chance de succès. Le castor, lui, a compris qu'il devait faire ce travail de colmatage en amont du barrage. De même, les ragondins et autres rongeurs aquatiques ne prennent pas l'initiative de la construction, car, contrairement aux castors, ils ne perçoivent pas le parti qu'ils peuvent tirer d'un amas de branchages entre deux rochers.

Ces barrages régularisent le niveau de l'eau afin de maintenir l'entrée des galeries immergées. Construits en principe en aval de la hutte, ils sont formés de troncs d'arbres maintenus au fond de l'eau par des pierres et de la terre, et de branches disposées par dessus, dans un enchevêtrement compliqué. Ils sont constamment entretenus par les castors.

Ainsi la physionomie de certaines régions a pu être totalement modifiée grâce à la présence des castors. Et certains fleuves impétueux ont été ralentis et élargis pour couler plus tranquillement à travers la forêt.

     Les chantiers d'abattage    

Un arbre abattu par un castor est facilement reconnaissable : il présente une coupe en taille crayon. Ce qui permettra à l'arbre de faire des rejets et de pousser à nouveau.

Le castor ne craint pas d'abattre des arbres de 1 m de diamètre, et ceci quelque fois en deux nuits ! Il peut travailler dressé ou assis ou encore couché. Souvent, c'est le vent qui termine le travail. Les arbres abattus sont débités à la condition que leur diamètre ne soit pas trop important. L'animal préfère les branches, ronge plus ou moins l'écorce du tronc et souvent abandonne le reste.

A noter que le castor peut ronger sous l'eau, car il peut fermer la bouche en arrière des incisives. Un couple de castors abat en moyenne 10m3 par an.

Pour l'hiver, le castor fait des provisions devant son gîte. Ainsi, en cas de gel, il n'aura pas à sortir.

     Les canaux      

Il creuse des canaux qui lui servent à faire flotter le bois et lui évitent de se déplacer sur terre, où il ne se sent pas en sécurité.

D'après le dossier "Castor d'Europe" par l'ASPAS.



12/07/2007
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